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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 18:47

Noël constitue pour les chrétiens en particulier et les occidentaux en général, un événement majeur. En plus de l'aspect religieux, qui s'efface un peu plus chaque année pour laisser la place au commercial, c'est une occasion pour les familles, toute génération confondue, de se retrouver et de se voir ou de se revoir : offrir des cadeaux aux enfants, manger et partager les plaisirs de la vie d'ici-bas, et enfin entretenir les liens familiaux.

 

Mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Il y a des personnes qui sont exclues de cette fête, parce qu'elles sont âgées et qu'elles se trouvent en maisons de retraite.

Ces personnes-là n'ont pas droit au partage familial de cette fête, car tout simplement elles sont un fardeau pour leurs proches, à savoir elles ne sont pas comme les autres : elles sont dépendantes, alors elles demandent de l'aide et ont besoin d'être prises en charge. Choses que les gens n'aiment pas accomplir.  

 

Tout cela peut-être compréhensible,Toutefois, il y a des personnes qui sont valides, à savoir elles ne sont ni grabataires, ni besoin d'un soin particulier. Dans ce cas-là, on a le droit de se poser la question sur le comportement des proches de ces personnes-là et en particulier leurs enfants.

 

Cette année, et comme presque toutes les autres années, j'ai travaillé le jour de Noël. Ce jour là, ceux qui avaient de la chance étaient invités chez leurs enfants ou leurs petits enfants, tandis que les autres étaient obligés de rester à la maison de retraite, car personne n'était prêt à les accueillir. Elles étaient tristes et enviaient les plus chanceux. Le pire est que cette attitude ne venait pas des personnes étrangères, mais de leurs propres progénitures. A la limite certains résidents ont trouvé de l'excuse pour leurs enfants, puisqu'ils sont allées passer noël ailleurs. Par contre, la pilule à été dure à avaler pour d'autres, qui leurs descendants ont passé la fête dans la même ville qu'eux, à savoir Toulouse.

A l'heure du repas du midi, certains nous disaient que finalement rien ne manquaient à la fête, et qu'ils étaient tranquilles, car ils ne supportaient plus les cris et les turbulences des enfants. Une dame me disait, encore, que monter les escaliers jusqu'au 2ème étage lui donnerait de la fatigue. C'était une façon de se consoler, car finalement toutes ces personnes m'avouaient juste après que ce choix leur était imposé. La dame qui se plaignait des escaliers a dit à tout le monde à haute voix : "Nous sommes les orphelins de noël ! ". Nous avons répondu, nous le personnel, que nous étions là pour eux. C'était une façon pour détendre l'atmosphère.

 

Tous les ans, la scène se répète et cette catégorie de la population paye les frais de la mentalité de cette société, qui accorde la priorité aux enfants, mais exclu en quelque sorte les personnes âgées, et pourtant elles représentent 25% de la société ; leur pourcentage doit encore augmenté dans les années à venir, vu la longévité de la vie.

Cette population a travaillé dur pour élever ses enfants. Elle a sacrifié pas mal de choses pour que leurs enfants puissent avoir une bonne situation. Une dame, qui a 65 ans et qui est valide, m'a confié qu'elle avait laissé son appartement à son fils, pour que son dernier puisse s'installer en couple et qu'il ne paye pas de loyer ailleurs. Le résultat, ce dernier au lieu d'être reconnaissant, a choisit de s'éloigner d'elle. Ses visites sont très très rares, ses coups de téléphone l'ont aussi ; pourtant son domicile se trouve à cinq minutes à pied de la résidence. Elle espérait quand-même le voir ce jour de noël, mais la journée s'est terminée et elle n'avait même pas droit à un coup de fil de sa part. Elle a pleuré, car elle ne s'attendait pas à un tel traitement.

 

Pour conclure, heureusement que tout le monde ne traite ses parents de la même façon, mais les personnes âgées restent fragiles même si elles ne sont pas malades. La vieillesse reste souvent une étape difficile à vivre ; maladie, solitude, souffrance, remords, fragilité, alors pour la rendre plus agréable il faut l'accompagner avec un peu de chaleur humain de la part de l'entourage familial. 

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