Les animaux sont des êtres doués de sensibilité :
Ils sont des créatures comme nous, et pas comme de biens meubles qu'on peut disposer d'eux comme on veut ! Ils ont une âme comme nous, mais la différence entre nous et eux, c'est leurs besoins basiques qui tournent autour sur l'instant de survie, de manger et boire, de dormir, et de se reproduire. Allah dit dans le Saint Coran : « Nulle bête marchant sur terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne soit comme vous en communauté. » Sourate 6 / verset 38.
Ils sont utiles à la biodiversité et à l'équilibre de ce monde, et Allah les a confiés à nous pour qu'il nous rendent divers services. Allah a dit : « C’est Allah qui a créé les bestiaux pour que vous les montiez et les consommiez. » Chapitre 40 / Verset 79
Dans un autre endroit, Il a dit : « Mangez et buvez des choses pures de la Terre. » Chapitre 2 / Verset 172
Donc, il est de notre devoir de veiller sur eux et de les bien traités. Selon Ibn Abbâs, qu’Allah les agrée, le Messager d’Allah, prière et salut d’Allah sur lui, vit une fois un âne marqué au fer sur le visage et dit : « Allah a maudit celui qui l’a marqué. ».
Dans un autre endroit, il a dit : « Quiconque tue un oiseau ou un autre animal plus petit sans lui avoir donné son droit sera interrogé par Allah Glorifié à son sujet. »
Pour celui qui est habitué aux bons comportements, ceux-ci deviennent une nature qui se mélange à son sang et son esprit. Il ne s’en départ jamais. On le voit toujours doux, bienveillant, endurant, affectueux envers tout le monde, même envers les animaux.
Pour ce qui est de la bienveillance du Prophète, prière et salut sur lui, il faisait ses ablutions quand une chatte vint vers lui. Il lui tendit le récipient pour qu’elle boive. Puis, il fit ses ablutions avec le restant d’eau.
une autre foi, il passa à coté de deux hommes qui parlaient, chacun étant assis sur sa monture. En voyant cela, il eut pitié des deux animaux et interdit de prendre les bêtes comme chaise.
En d’autres termes, on ne doit pas monter un animal qu’en cas de nécessité. Une fois ta tâche accomplie, on descend et on laisse la bête se reposer !
La cruauté psychique est interdit aussi en islam, envers les animaux, car il sont sensibles et souffrent comme nous. A travers l’incident relaté dans les lignes suivantes, la détresse émotionnelle d’un oiseau a été traitée aussi sérieusement qu’une blessure physique. “Nous étions en voyage avec le Prophète, paix et bénédiction sur lui, et il nous laissa un moment. Pendant son absence, nous vîmes un oiseau avec ses deux petits; nous prîmes les deux oisillons. La mère tournait autour de nous, battant ses ailes de douleur. Lorsque le Prophète, paix et bénédiction sur Lui, revint, il dit : “Qui a blessé les sentiments de cet oiseau en prenant ses deux petits ? Remettez-les où ils étaient.” Rapporté par Abdoul Rahmân bin Aboullah bin Mas’oûd (radhia Allâhou anhou), cité dans le Sounane de Abou Dâoud
Notre responsabilité envers l’espèce animale :
L’importance que l’islam accorde à la gravité de la cruauté envers les animaux est si grande qu’il a déclaré le fait de causer du tort sans raison, même à un moineau ou toute autre créature aussi petite soit-elle, comme un péché auquel le responsable devra y répondre le jour du Jugement.
Le Prophète, (Paix et Bénédiction sur lui, raconta aux Compagnons, qu'Allah les agrée, le récit de la femme pieuse qui fut destinée à l’enfer pour avoir enfermé un chat, ne pas l’avoir nourri, ni l’avoir relâché afin qu’il puisse se nourrir soi-même. Rapporté par Ibn ‘Oumar (radhia Allâhou anhou), cité dans le Sahih de Boukhâri
Dans un autre endroit, il raconta aux compagnons, le récit d'une autre femme qui abreuva un chien assoiffé en disant : « Allah a pardonné à une prostituée, qui en passant près d'un puits, vit un chien haletant autour, peu s'en fallait qu'il ne meure de soif. Elle ôta alors sa chaussure, la fit attacher à son foulard et la remplit d'eau afin de l'abreuver. ». Rapporté par Al Boukhâri et Mouslim.
L’intérêt de l’islam pour les animaux va au-delà de la prévention contre la cruauté physique ou encore psychique à leur égard. Il enjoint l’espèce humaine à prendre la responsabilité de toutes les créatures dans l’esprit d’une philosophie de vie positive et d’être leurs protecteurs actifs.
L’histoire de Noé (Nouh), salut sur lui, au moment du déluge confirme cette position de l’islam sur la protection des animaux. Allah lui ordonna de prendre avec lui une paire de chaque espèce.
« Nous dîmes : Charge (dans l’arche) un couple de chaque espèce » Sourate 11 / verset 40
Il est aussi interdit de blesser l’animal, tout comme défigurer son apparence. Lorsque le Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) émigra au Médine, les gens de là-bas avaient l’habitude de couper les bosses des chameaux et la queue grasse des moutons. Le Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) ordonna l’arrêt immédiat de cette pratique barbare. La tentation des gens de pratiquer cette sorte de vivisection des animaux, reposait sur le fait que les bosses juteuses et les queues grasses pouvaient être consommées, l’animal étant toujours vivant et pouvant être utile plus tard. Afin de faire disparaître cette avidité, le Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) déclara : « Tout ce qui est coupé de l’animal alors qu’il est toujours vivant est “charogne” et est illicite à la consommation. » Rapporté par Abou Wâqid al-Laici (radhia Allâhou anhou) ; cité dans Le Sounande Tirmizi
Saïd Ibn Djoubair (Rahimahoullah) rapporte : J’étais avec Ibn ‘Oumar (Radhia Allâhou Anhou) et nous passâmes près d’un groupe de jeunes qui avaient attaché une poule et commencèrent à la frapper. Lorsqu’ils virent Ibn ‘Oumar (Radhia Allâhou Anhou), ils se dispersèrent, laissant la poule. En voyant cela, Ibn ‘Oumar (Radhia Allâhou Anhou) demanda : “Qui a fait ça ? Le Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) a maudit celui qui agit ainsi.” Cité dans le Sahih de Boukhâri
Afin d’être certain qu’aucune blessure ne sera infligée à l’animal même lorsqu’il n’y a qu’un souffle de vie en lui, le Prophète, paix et bénédiction sur lui, interdit de molester la carcasse de n’importe quelle façon soit-elle, comme par exemple en cassant son cou, en le dépeçant, ou en coupant une partie de son corps, tant que la carcasse n’est pas complètement refroidie.
Plus que les soins physiques, ce sont les soins émotionnels qui ont été pris en considération par le Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) qui réprimanda une fois son épouse, Aicha (Radhia Allâhou Anha), pour avoir traité un chameau avec désinvolture. Aïcha (Radhia Allâhou Anha) elle-même raconta l’incident : “Je montais un chameau agité et je le tournai brutalement. Le Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) me dit : « Il est de ton devoir de traiter les animaux avec égard. » Cité dans le Sahih de Mouslim
Le Hadith suivant interdit la défiguration du corps de l’animal. Le Prophète (Paix et Bénédiction sur Lui) a dit : « Ne taillez pas la frange du cheval qui possède sa convenance, ni sa crinière qui le protège, ni sa queue qui lui sert à chasser les mouches. » Rapporté par ‘Outbah Ibn Farqad Abou ‘Abdoullah As-Soulami , cité dans leSounan de Abou Dâoud
Tous ces faits cités ci-dessus montrent que le prophète, paix et salut sur lui, avait, quatorze siècles auparavant, souligné que les animaux avaient le sens de la beauté et de la sensibilité, et par conséquent qu'ils devaient être traités avec égard.
Conclusion :
Allah nous a ordonné de traiter les animaux avec soin et bienveillance, et à partir de ce principe nous devons maintenir l'équilibre de l'utilisation des animaux, mais cela est vrai aussi pour la flore.
Dans ce sens le prophète, paix et salut sur lui, a interdit de prendre les œufs d'un nid d'oiseau, ou de capturer les oisillons, de brûler les fourmis ou d'uriner dans leur fourmilière.
Si nous utilisons les animaux pour le travail, nous devons les nourrir convenablement et ne pas les surcharger de travail. Et si nous les gardons comme animaux de compagnie, nous devons les nourrir correctement et prendre soin d’eux.
Quand le Prophète (paix et bénédiction sur lui) voyait un animal surchargé ou mal nourri, il arrêtait le propriétaire et disait “Crains Allah dans ta façon de traiter les animaux.” Cité dans le Sounan de Abou Dâoud