L'islam fut révélé sur Le Prophète vers l'an 611 après Jésus-christ. Durant trois ans, il appela sa famille, son entourage, et les gens de confiance à cette religion afin de ne pas attirer l'attention des polythéistes. Puis Allah lui demanda de rendre le message divin publique pour la population de la Mecque. En ce moment là les choses commencèrent à devenir plus difficiles, et les musulmans allèrent vivre des moments très durs de leur histoire. L'islam alla connaître deux périodes de son histoire, l'une s'appelle celle de la Mecque et l'autre celle de Médine.
La période mécquoise
Elle dura treize ans pendant laquelle les musulmans ont été persécutés, opprimés, et même torturés jusqu'à la mort, tout simplement parce qu'ils devinrent des musulmans et ont quittèrent la religion de leurs parents. La plupart des nouveaux musulmans ne supportèrent cette situation, alors le Prophète, que la bénédiction et le salut soient lui, leur permit d'immigrer vers l’Éthiopie.
L'immigration vers l’Éthiopie :
A l'époque, ce pays fut gouverné par Najachi « Le Négus » qui était à l'époque chrétien et que le Prophète, que la bénédiction et le salut soient sur lui, a dit à son sujet : « Allez en Éthiopie dont le roi ne commet jamais d'injustice ». Effectivement, Qourraîch (l'une des tribus les plus puissante de la Mecque) ne tarda pas à envoyer des émissaires auprès de Najachi afin de les ramener vers la Mecque. Mais quand ce dernier écouta la sourate de Marie récitée par Jaafar ibn Abi Taleb, cousin du Prophète, aussitôt il refusa de leur livrer les compagnons du Prophète et comprit que l'islam eut les mêmes origines que le judaïsme et le christianisme.
Mais pour le Prophète restant à la Mecque, comment fut sa situation ?
Pour lui, les choses allèrent s'empirer. Il perdit son oncle Abu Taleb qui fut un soutien indéfectible, sa femme Khadija qui le consolait par son amour et par la force de sa foi, et un embargo décrété par Qouraych contre les musulmans. Cette année fut connu par « l'année de la tristesse ». Le Prophète se rendit alors à Attaif (région proche de la Mecque) pour chercher le soutien du tribu Taqif, mais, cette visite ne fut pas couronnée de succès et il subit les insultes et les pierres de leur voyoux.
Au retour à la Mecque, le Prophète commença à faire connaître l'islam aux différents tribus qui se rendirent en pèlerinage en demandant leur soutien. Cela finit par payer, car les tribus d'Al Aous et d'Al Khazraj se convertirent à l'islam. De retour chez eux à Médine, ils commencèrent à parler à leur entourage de ce Prophète et de cette religion qui les rendit comme des frères après avoir vécu plus de quarante ans de guerre civile.
Après que leur nombre augmenta, ils revinrent à la Mecque et prêtèrent allégeance au Prophète, que la bénédiction et le salut soient sur lui, et selon laquelle ils durent le protéger comme l'un des leur, et ils convinrent avec lui de les rejoindre en Médine. Cet événement dut rester secret pour ne pas mettre en échec cet accord, et le Prophète commença alors à se préparer au départ pour la Médine, d'autant plus que les polythéistes convinrent secrètement de le tuer afin d'étouffer définitivement son message, mais Allah lui dévoila leur intention et lui ordonna de partir pour la Médine. Avant de partir le Prophète, que la bénédiction et le salut soient sur lui, choisit son cousin Ali Ibn Abi Taleb pour rendre aux gens les objets qui lui fut confiés auparavant, puisqu'on l'appela le digne de confiance « Al Amine ». Il lui proposa également de dormir dans son lit pour que les ennemis ne se doutent de rien. Aussitôt Ali accepta et sans hésitation de prendre ce risque par amour du Prophète et par foi. Avant de quitter la Mecque le Prophète régla tous les détails pour ne rien laisser au hasard, comme par exemple l'engagement du guide qui connut bien la route et qui fut quelqu'un de confiance. Pareil pour le berger qui dut suivre de loin le Prophète et son compagnon Abou Bakr afin d'effacer les traces de leurs pas. Pareil pour la personne qui dut leur apporter les informations pour être au courant des événement.
L'exode vers Médine :
A la tombée de la nuit du 22 septembre de l'an 622 après Jésus-christ , les agresseurs potentiels choisis par le clan de Qouraych se pointèrent devant la maison du Prophète en attendant sa sortie pour la prière du Fajr. En ce moment là, le Prophète, que la bénédiction et le salut soient sur lui demanda, comme prévu, à Ali de prendre sa place et de se couvrir de son manteau vert. Puis il sortit en récitant les premiers verset du sourate Yassine et en jetant une poignée de la terra sur les têtes des jeunes qui ne virent rien du tout. Il se dirigea vers la maison d'Abou Bakr. De là ils prirent un chemin inhabituel vers la Médine. Le voyage dura dix jours durant lesquelles les choses n'étaient pas si facile, mais Allah protégea le Prophète et son compagnon et ils arrivèrent à destination sain et sauf sous les chansons et cris de joie des Anssars (ceux qui soutinrent le Prophète).
Le Prophète à Médine :
Une fois le Prophète à la Médine, il ordonna aux médinois ou les ansars de devenir frères avec les mouhajirines, ceux qui vinrent de la Mecque et de partager avec eux ce qu'ils possédèrent, puisqu'ils perdirent tout derrière eux. Ce fut là un exemple concret de cette fraternité généreuse qui alla donner naissance au premier État musulman dans le monde.
Le Mouharrem, l'avènement de l'ère musulmane :
Le premier Mouharem marque l'exode du Prophète Mohammed, que la bénédiction et le salut soient lui. Cette date marque aussi le nouvel an de l'hégire chez les musulmans, et qui fut choisie par le deuxième Calife Omar en raison de son caractère décisive entre deux périodes de la révélation : la période de la Mecque où les musulmans furent faibles et pourchassés, et la période de Médine qui vit la victoire des musulmans sur les polythéistes et le commencement de l'expansion de l'islam en dehors des frontières de l'Arabie.
Les leçons de l'hégire :
La date de l'hégire fut un grand événement qui a permis de faire apparaître cette nation musulmane qui nous sommes. Ce ne fut pas chose facile, mais grâce à ses sacrifices, son dévouement, et sa patience que nous sommes là aujourd'hui en tant que musulmans. Peut-être, nous ne rendons pas compte de ces immenses sacrifices qui furent les leurs, pourtant ce fut la vérité. Alors que cette date soit, pour nous, une occasion pour rendre hommage à notre Prophète et à ses compagnons.