La patience est une vertu qui n'est pas donnée à tout le monde. Le Prophète, que le salut et la bénédiction soient sur lui , a dit à son sujet : « La patience est une lumière !» rapporté par Muslim. Elle fait partie des grandes qualités des Prophètes, qui ont tous dû affronter des difficultés énormes durant l'accomplissement de leur devoir, à savoir transmettre le message de Dieu auprès des hommes. Elle est aussi une qualité pour les croyants, qui ne se laissent pas abattre par les afflictions et les difficultés prévisibles ou non de cette vie.
La patience comme remède
Dans la vie, l'être humain, malgré toute sa volonté, ne peut pas avoir tout ce qu'il veut, ce qui engendre la frustration. Ce sentiment va le conduire soit à la révolte et à la colère, ce qui ne peut en rien améliorer sa situation physique et morale, soit à la patience : l'attente de jours meilleurs ou une autre occasion pour rebondir ou ressaisir sa chance. Cette option offre à la personne un remède contre la frustration, le désespoir et la mécréance envers Son Créateur. Elle lui donne de l'espoir, l'occasion de rebondir, ou au contraire, avec les jours ou les mois, la conviction que ce qu'il voulait n'était pas vraiment bien pour lui.
Cette qualité devient essentielle dans les moments les plus durs de la vie : la perte d'un être cher. A ce moment-là, il n' y a que la patience qui peut nous aider à ne pas sombrer dans le désespoir le plus noir et à continuer à vivre jusqu'à ce que l'on puisse surmonter cet événement.
La patience dans les invocations
En tant que croyants, nous invoquons Dieu tous les jours. Il y a des souhaits personnels qui se concrétisent, d'autres qui sont en cours de réalisation, alors que d'autres tardent à venir. A ce moment-là, survient un sentiment de lassitude et d'impatience. Pourtant, notre Prophète, que le salut et la bénédiction soient sur lui, nous a enseigné que la patience était une qualité dans l’exhaussement de nos prières. Mieux encore, il nous a dit dans un hadith que Dieu, le jour de la résurrection, fera venir devant Lui l'être humain et lui dira en ce qui concerne ses invocations : « tel jour tu m'as demandé telle chose, puis tu as vu que Je te l'avais accordée », ainsi de suite jusqu'à ce qu'Il lui énumère toutes ses invocations. Puis, Il lui dira : « Tel et tel jour tu m'as demandé telle ou telle chose. Tu n'as pas vu son exhaussement, mais par mon refus sache que Je t'ai épargné des événements malheureux. Puis tu m'as demandé telle ou telle chose dont tu n'as pas vu la réalisation. Alors, Je te les ai réservées pour aujourd'hui. » A ce moment-là, l'être humain préférera ne pas avoir été exhaussé dans la vie d'ici bas afin de l'être dans l'au-delà.
La patiente avec les parents et les enfants
Quand nos parents vieillissent, ils deviennent faibles, fragiles et vulnérables, ce qui rend certains d'entre eux plus ou moins impatients. Alors soyons indulgents avec eux et ne portons pas des jugements de valeur sur leur attitude, puisqu'ils étaient patients envers nous quand nous étions petits.
Il en va de même pour nos enfants en bas âge, qui eux ne connaissent pas encore la notion de patience. Pour cette raison, soyons compréhensifs vis-à-vis de leur douleur, leur fatigue ou leur réclamation et apprenons leur, progressivement, la grande valeur de cette vertu qui finit toujours par payer.