Le burn-out ou l'épuisement au travail est le résultat d'un travail intense sans avoir le temps nécessaire pour récupérer.
En principe, le temps journalier du travail effectif ne peut pas excéder dix heures en continu. En plus il faut, normalement, un repos de douze heures pour reprendre le lendemain
Les signes d'un burn-out qui se prépare :
Quand vous êtes au repos d'au moins de deux jours, par exemple le week-end, et que vous vous levez le lundi matin, vous vous sentez que vous avez récupérer physiquement et psychiquement, cela veut dire que vous êtes bien.
Par contre, si vous avez l'impression que vous êtes encore fatigué et que le repos n'a pas eu d'effets sur vous, et que vous avez du mal à entreprendre votre travail. Pareil pour l'aspect psychique, vous êtes de mauvais humeur, vous êtes stressé et que vous vous dites que la journée sera dure et trop longue pour vous, alors qu'auparavant cette question ne vous posait pas de problème.
Là, c'est un signe clair et net que les choses deviennent sérieuses qu'il faut prendre la décision d'aller voir votre médecin sans tarder, car il vaut mieux consulter, que de couper tous vos téléphones et ne pas vous rendre au travail.
Comment peut-on en arriver là ?
Bons nombres d'employeurs demandent à leurs salariés de faire plus d'efforts au niveau du travail, soit en raison d'une absence d'un salarié, soit ils veulent augmenter la rentabilité de l'entreprise sans pour autant chercher à embaucher une nouvelle personne.
Quand ce rythme inhabituelle est provisoire, cela peut se comprendre, mais quand cette situation tend à devenir « normale », là il faut réagir. Rappelons qu'une fois les choses s’installent, ils deviennent en quelque sorte « légitimes », et il ne faut pas rêver quelle soit abrogées d'elles-mêmes. Pire encore, la charge du travail pourrait même augmenter si à chaque fois les employés se résignent, car pour l'employeur, il n'y a pas de limite à sa cupidité et sa course vers le plus de gain possible au détriment de la santé de son propre personnel.
En plus, travailler dans des grandes entreprises qui sont cotées en bourse est « un enfer », puisque elles doivent augmenter leurs chiffres d'affaires lors de la publication de leurs résultats trimestriels, car si ce n'est pas le cas la valeur de l'action chute. Donc, d'un côté, il faut ménager les actionnaires en leur versant des dividendes et en leur assurant une montée régulière de la valeur. De l'autre côté, il faut presser les salariés, comme des citrons, en rajoutant à chaque occasion la charge du travail. Dans ce cas, je peux vous donner un exemple d'une collègue infirmière, qui s'est faite pipi dessus avant d'arriver aux toilettes, car il fallait terminer les soins de ses patients, et que chaque minute était comptée ! Tout simplement la clinique où elle travaillait a été rachetée par un grand groupe coté en bourse et que l'audit préconisait des économies un peu partout !
Comment réagir face à cette situation ?
Concernant cette situation, les employeurs ou les directeurs font la sourde oreille, et même quand vous essayez de leur expliquer la situation, la communication ne passe pas, car soit, ils vous disent non d'emblée en cherchant des excuses, soit ils essaient de gagner du temps en jouant sur votre
résignation, ainsi sur la désintégration de l'esprit d'équipe.
Pour sortir de ce cercle infernal, il faut savoir dire non, quitte à partir. L'autre scénario, c'est d'aller voir votre médecin et lui expliquer votre malaise et votre souffrance. Un bon repos vous donnera le recul nécessaire dont vous avez besoin pour voir les choses plus claires et prendre une bonne décision.
Qui passe en premier ?
Sachez que votre santé physique et mentale n'a pas de prix, et que si vous êtes malade personne ne pourra vous rendre ce que vous avez perdu tout simplement.
Je connais beaucoup de personnes qui sont devenus du jour au lendemain inaptes à cause du mal du dos ou des TMS (tensions musculo-squelettique).
Il y a un autre risque, c'est de cumuler le burn-out avec une dépression ; et là la situation pourrait devenir très compliquée. Tout simplement, vous risquez de ne pas revenir à votre travail pendant des mois, voire des années !